Découverte « fond de grenier » : Frontier : Elite 2, version originale

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Cet après midi, en fouillant d’anciens cartons, je suis tombé sur quelques gemmes, dont une :Frontier : Elite 2
Une boite complète, d’origine, parfaitement conservée, du jeu Frontier : Elite 2 sur PC. (j’ai toujours eu la bonne habitude de copier tout de suite mes cassettes / disquettes / CD-ROM, et utiliser les copies). Le créateur de ce jeu mythique n’étant autre que David Braben, le concepteur du Rapsberry Pi, je ne peux pas passer mon chemin sans en faire un article.

Quand Elite, premier du nom, est sorti en 1984, j’avais 5 ans. Mon père l’a acheté tout de suite sur MSX, mais je parvenais jamais à m’arrimer à une base spatiale sans me crasher lamentablement à sa surface. Elite, c’était quand même le premier jeu vidéo en 3D, version fil de fer ! Le gameplay était radicalement nouveau a coté de celui d’un Arkanoid ou d’un Pac-Man !

Neuf ans plus tard, en 1993, j’ai 14 ans, enfin un « vrai » PC (un vieux 286 recyclé, en réalité), et des doigts un peu plus entrainés aux subtilités du jeu au clavier. Et c’est tant mieux, car l’arrimage aux stations dans Frontier : Elite 2 est toujours aussi chaotique !
Mais c’est un régal de se balader dans l’espace, sur les douces mélodies du ‘Beau Danube Bleu » (celle dont je me souviens encore maintenant).

Dans les Elite, on incarne Jameson, un explorateur-commerçant, à bord de son vaisseau légèrement armé (au départ). Pour améliorer son quotidien, payer son carburant et ses provisions, et accessoirement améliorer/remplacer des morceaux de son vaisseau, voire le remplacer totalement, Jameson a le choix :

  • le commerce légal entre systèmes. C’est facile, les routes sont connues, mais ca paie assez mal et on n’est jamais a l’abri de pirates
  • le commerce illégal : on achète des biens légaux sur une planète pour les revendre sur une autre planète où ces biens sont illégaux. C’est généralement facile, les routes se trouvent en cherchant un peu, ca paie bien, mais on n’est à l’abri ni des pirates, ni d’une fouille de police impromptue de retour dans les systèmes civilisés…
  • le transport de personnes : ca paie bien, mais il faut déjà avoir un cargo conséquent, afin d’installer tous les équipements de vie pour le/les passager(s). Et puis, on ne sait jamais exactement qui on transporte réellement, et qui on va croiser…
  • les missions pour le compte des militaires : ca paie bien, mais c’est relativement dangereux, il faut un vaisseau bien équipé. De plus, terminée la liberté : les différents camps qui se partagent la galaxie n’apprécient pas forcément qu’on fasse copain-copain avec leurs ennemis…
  • chasseur de prime : un des boulots qui paie le mieux, mais pas forcément le plus simple, ni le moins risqué.
  • pirate : le boulot le plus rentable, mais il faut accepter de basculer de l’autre coté… *sifflote*

Voila, en résumé, le principe des 3 jeux de la série Elite. Sans réelle fin, on pouvait jouer des centaines d’heures sans faire deux fois la même chose, sans repasser deux fois dans le même système, en passant des heures à contempler de moches magnifiques décors planétaires pendant les voyages, le pilote automatique engagé.

Frontier : Elite 2, c’est également le tout premier jeu en 3D avec surfaces pleines, c’est une galaxie ouverte de 10 millions de planètes en taille réelle sur une disquette de 700 Ko, ce qui reste encore maintenant une prouesse. Ca, c’était quand on savait encore faire des vrais jeux vidéos, quand un jeu était plus important que ses graphismes…

Depuis un Elite 3 : First Encounters en 1995 sur CD-ROM, que j’ai personnellement trouvé moins passionnant, j’attends fébrilement un hypothétique Elite 4. Cette suite a récemment été annoncée par Frontier Developments sous le nom Elite : Dangerous, sera toujours jouable en solo, mais également en mode massivement multijoueurs. Son développement a été financé sur KickStarter et sa sortie est prévue pour mars 2014 sur PC.

Maintenant, il me reste quatre questions :

  • est-ce que j’ai encore un lecteur de disquettes, quelque part ?
  • comment faire tourner ca sur un Rapberry Pi (ce sera le sujet d’un autre article) ?
  • si j’y arrive, j’aurai un bisou de David Braben ?
  • à qui je dois demander mon tee-shirt édition limitée ?

A propos Captain Stouf

Spécialiste en systèmes informatiques, Développeur matériel et logiciel, Inventeur, Maker : électronique, Systems on Chip, micro-controlleurs, Internet of Things, Modélisation / Scan / Impression 3D, Imagerie...

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